C’est ce qu’a montré une étude de l’Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) Wädenswil commanditée par la SES, a annoncé la fondation vendredi. Un développement plus rapide du photovoltaïque déboucherait sur la création d’environ 14 000 nouveaux emplois en l’espace de trois à quatre ans dans le secteur de la construction, dont 12 000 emplois pour des monteurs qui pourraient être formés en suivant une courte formation élémentaire de quelques jours ou quelques semaines. Les 2 000 emplois restants concernent des planificateurs d’installations PV qui, en fonction de leur formation préalable, nécessiteraient une formation de recyclage d’environ six mois.
Avec la stratégie énergétique 2050, la population suisse a décidé de miser sur davantage d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables pour leur approvisionnement énergétique futur. Toutefois, le développement des énergies renouvelables stagne, comme le reconnaît également le Conseil fédéral. Celui-ci a donc mis en consultation une révision de la loi sur l’énergie début d’avril.
12 000 emplois dans le domaine du montage
La révision se concentre notamment sur l’énergie solaire, dont les potentiels ont été fortement revus à la hausse depuis l’élaboration de la loi énergétique 2050. « L’économie a cependant considérablement ralenti depuis en raison de la pandémie de coronavirus », regrette la SES.
Selon la SES, une nouvelle étude de la ZHAW Wädenswil montre désormais combien de nouveaux emplois peuvent être créés en Suisse grâce au développement du photovoltaïque. Jürg Rohrer, auteur de l’étude et directeur du groupe de recherche Énergies renouvelables à la ZHAW, constate : « Si nous équipons les surfaces les plus faciles à utiliser d’installations solaires, il faudrait environ 14 000 emplois supplémentaires ».
D’après l’étude, le potentiel de travail peut supposément être activé rapidement : 12 000 nouveaux emplois seraient créés rien que dans le domaine du montage, où les bases principales pourraient être acquises en l’espace de quelques jours ou semaines dans le cadre d’une formation élémentaire.
Réaliser les objectifs climatiques
Quelque 2 000 emplois de planificateurs supplémentaires verraient le jour. En fonction de la formation préalable suivie, une formation continue d’environ six mois serait nécessaire.
« Cependant, étant donné que la nouvelle loi énergétique n’entrera en vigueur que dans quelques années, une solution transitoire devrait être trouvée afin de réaliser des investissements dès aujourd’hui et de créer rapidement de nouveaux emplois », a indiqué la SES.
Felix Nipkow, directeur de la section Énergies renouvelables auprès de la SES, considère que cela présenterait un triple avantage : « Investir dès maintenant dans l’énergie solaire nous permettrait de réaliser les objectifs climatiques, de créer de nouveaux emplois et de renforcer encore davantage la sécurité d’approvisionnement dans le secteur de l’électricité ».
Source : SES